- idolâtrique
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• 1566; de idolâtrie♦ Relatif à l'idolâtrie, qui tient de l'idolâtrie. « son amour passionné, idolâtrique » (Baudelaire).⇒IDOLÂTRIQUE, adj.Relatif à l'idolâtrie, qui tient de l'idolâtrie. Autel, croyance, foi, objet idolâtrique. Je partageais l'erreur commune, qui attribue à S. Jean le dogme idolâtrique qui s'établit avec tant de peine au sein du christianisme (P. LEROUX, Humanité, t. 2, p. 930). C'est pourquoi il réprouve le culte idolâtrique et purement extérieur qu'on lui rend à Samarie aussi énergiquement que les cultes chananéens infiltrés en Israël (Théol. cath. t.4, 1 1920, p. 988).Prononc. et Orth. : [
]. Demi-longueur de [
] (PASSY 1914). Att. ds Ac. 1762, 1798 et, de nouv., ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1560 (F. BONIVARD, Anc. et nouv. police de Genève, 116 d'apr. FEW t. 4, p. 540a); 1593 (CHARRON, Les Trois Veritez, II, 3 ds HUG.). Dér. de idolâtre; suff. -ique. Fréq. abs. littér. : 24.
idolâtrique [idɔlɑtʀik] adj.ÉTYM. 1556; de idolâtrie.❖♦ Relatif à l'idolâtrie; qui tient de l'idolâtrie. || Culte idolâtrique. ⇒ Idolâtre. || Aspect idolâtrique de l'art (cit. 2) primitif. — Fig. || Attachement idolâtrique du peuple pour ses rois (→ Garder, cit. 48).1 Je faisais des orgies de souvenirs; je me délectais dans sa pureté, dans sa sagesse (…) dans son amour passionné, idolâtrique.Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, « Ligeia », p. 263.2 Pour ma part j'ai aimé extrêmement la beauté, mais dans cette adoration idolâtrique il y avait malgré tout quelque chose de bon et de sain.J. Green, Journal, 24 juil. 1971, Ce qui reste de jour, p. 314.❖DÉR. Idolâtriquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.